Pêche

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Les Bretons, c’était marche ou crève !

Un échange entre Joël Chauvet, Julien Thomas et Henri Teillet. Alors, raconte 2006

 

JC : Et les fois où on se trouvait avec la hauteur de lisse de cailloux avec le chalut à poil et 48 heures quand c’était pas plus sur le pont.

JT : avec des gros galets

JC : Pour rien du tout.

JT : Le pire que j’ai fait, c’était à Ouessant, les buttes de Ouessant : on cassait les cordes de dos. Tu prenais ta corde de dos dans les buttes…Ca c’était le pire.

JC : Et c’était une marée de perdue : pas de poissons, pas de paye…

JT : Oui, la paye, ça, on y pensait aussi, mais moi, je l’avoue, je n’avais pas de famille à nourrir. Jusqu’à la fin de la marée, on faisait toujours confiance au singe (NDLR : au patron). Il y avait cette confiance, quand même. C’est arrivé que l’on fasse 10 jours de mer sans rien prendre. On a traîné à droite, à gauche, on a déchiré mais on a continué… Puis, tout d’un coup, on a pêché ! ça existait aussi.

HT : Ah tiens ! C’était un drôle de métier quand même ! Il y avait un côté pile ou face.

JT : Il fallait être relativement jeune, je crois pour faire ça, ou ….être Breton. Les Bretons sont venus à La Rochelle avec leur manière de travailler : c’était marche ou crève !

HT : Oh oui…

JT : Ils sont arrivés à la Rochelle parce que, chez eux, il y avait de gros soucis. En fait, à cette époque, le Breton était marin ou agriculteur, ou il faisait les deux par alternance. Le Breton était dur à la mer, il faut l’admettre. J’ai aussi navigué avec les gens de l’île d’Yeu sur le Saint-Spiridon, Ils étaient relativement durs aussi comme certains Sablais. Rien à voir avec les Rochelais.

HT : non

JT : Tu es Sablais toi ?

HT : Moi oui.

JT : Oui, ils n’étaient pas tendres, ils ne mollissaient pas au premier coup de vent !

HT : Mais il y a une différence entre dur et abruti !

JT : Oui, ne pas être en mesure d’analyser les situations et mettre l’équipage en péril.

HT : Certains Bretons, c’était ça, mais, tu peux être dur et juste.

JT : Oui, il faut être capable d’analyser la situation et de lever le pied quand c’est nécessaire.

HT : Voilà.

HT : Certains patrons allaient même jusqu’à provoquer des avaries de chalut pour régler leurs comptes avec l’équipage et les calmer, j’appelle ça des abrutis.

 

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Michel Etien : matelot, bosco et second à La Rochelle

Un texte de Yves Gaubert

 

Michel Etien est d’une famille de marins pêcheurs de La Rochelle. Il a été 15 ans marin sur L’Albatros, avec Francis Le Lamer.

 « J’ai fait l’école maritime à Port Neuf, la première année qu’elle s’est fondée. Je suis parti comme mousse, on m’a dit : tu vas faire la cuisine. C’était un petit bateau en bois, le Gascon. J’avais 15 ans. Au début, j’ai trouvé que c’était un boulot très dur. Quand vous sortez des écoles et que vous vous trouvez à la mer, c’est dur. On apprend sur le tas, sur le bateau. Il faut commencer en bas de l’échelle, mousse, matelot, bosco. On nous mettait pas la catégorie de bosco. J’ai passé le 250. Quand on était démerdard, on touchait à tout. J’ai commandé Mon rêve.

Je suis parti avec François Le Lamer, sur le Chaperon Rouge, le père de Francis. J’ai fait beaucoup de bateaux, quand ça marchait pas, je débarquais. Je travaillais très dur, j’aimais bien avoir une paie. C’était une vie de famille, on sympathisait. J’ai navigué aussi avec Marco Bonnet, sur le Battant, quelqu’un de très bien.

J’ai fait les industriels, par exemple, sur Le Maire Jean Guiton, on a pris une tempête. On n’avait plus d’antenne, plus rien ,tout était cassé. On descendait du Nord, on s’est retrouvé à Cordouan, le patron Jojo Coriton : on est à Cordouan, pas à Chassiron.

Le bateau où je suis resté longtemps, c’est l’Albatros avec Francis Le Lamer. Quand le bateau était en entretien, je faisais des marées sur d’autres bateaux. J’ai fait deux marées sur l’Angoumois.

J’ai fait 15 ans sur l’Albatros comme cuisinier, bosco, matelot, mécanicien. Francis était un patron qui regardait partout. J’ai aimé naviguer sur ce bateau, question part équipage et godaille, il était juste. On montait dans le golfe de Gascogne et jusqu’à Ouest Irlande. On faisait des bases avancées, on rentrait à Brest ou Concarneau. On débarquait le poisson qui était chargé par des camions de La Rochelle et on repartait. Il cassait pas tellement. J’ai été sur le Lui avec Michel Gaboriau, il prenait des risques : « Tu préviendras si ça fraîchit. » Michel se levait, il foutait la manette dans le coin, « tu touches pas ». Jusqu’au jour où les carreaux ont volé en éclats. Il y avait beaucoup d’avaries avec lui.

C’est un métier qui m’a plu, mais j’ai eu des accidents. J’ai eu le bras cassé avec Pascal Guénezan, sur le Lui. Je donnais un coup de main au bosco pour glacer le poisson. Il y avait pas d’échelle pour descendre. On avait 70 nœuds de vent, le bateau s’était mis en travers. Il y avait des cargos qui passaient. D’un seul coup le patron met en route. Il y a une déferlante qui est arrivée. Elle a tapé dans le bateau, j’ai pas pu me tenir, je suis tombé dans la cale et je me suis cassé le bras. Le patron a pas voulu me ramener à terre aussitôt. Avec le bras en écharpe, j‘allais travailler quand même. Quand je suis rentré, on a fait le nécessaire. Le patron a eu des ennuis. On était dans le canal Saint Georges, il aurait pu me déposer. Il voulait me faire hélitreuiller avec 50 nœuds de vent, c’était pas possible.

J’étais représentant syndical pour les salariés, au syndicat autonome. Le patron ne voulait pas me donner ma paie. On a su après qu’il était mal assuré. Il était obligé de me payer. Je suis allé aux affaires maritimes, 24 heures après, le patron me donnait tout. Je suis parti sur un autre bateau. J’ai eu des séquelles, je suis pensionné. Ensuite, j’ai eu la rotule et le fémur cassé en trois morceaux en me rendant sur le bateau.

Ce que j’aimais bien, c’était le déglaçage. On me le demandait toujours, on déglaçait à la pelle, il fallait pas esquinter le poisson ni la langoustine. Le matériel, le poisson, je faisais attention.

Au départ, on n’avait pas de congés, on a fait la grève pour ça, on s’est battu pour que ce soit l’armateur qui paie les congés. Mais j’en prenais jamais. Je voyais presque pas ma femme et mes enfants. Quand je prenais des vacances, c’était pour faire de la maçonnerie chez moi. Mon père a fait maçon, tout le reste de la famille était marin.

Je suis à la retraite depuis 11 ans. Au début, je voulais repartir. Ils m’avaient arrêté pour ma jambe, mon cœur, je tournais en rond. Finalement, je m’y suis fait, J’entretiens ma maison. Quand j’en ai marre je prend mes cannes à pêche. Cette année j’ai fait 180 truites à l’étang, à Angliers. Tous les dimanches ils font des lâchers de truite, je fais aussi la carpe. Comme je suis pensionné de la jambe et du bras, je n’ai pas de petit bateau. »

 

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Michel Samson, mécanicien à la pêche

 

J’ai commencé à travailler à la pêche en juillet 1974 sur le Calypso, à 16 ans, après un an à l’école des mousses. Gamin, je voulais faire routier ou marin. Mon père était ouvrier chaudronnier aux ACRP.

Le Calypso est un chalutier de l’armement Onfroy-Frezoul, plus de 40 mètres, un moteur de 900 chevaux. Ma première paie, 1600 francs, en 11 jours de mer, c’est ce que mon père faisait en 30 jours de chantier naval. Comme bosco, il y avait Yvon Millet, dit Le Bouc ou Le Chien Poilu.

C’était un bon maître d’équipage, dur au travail mais respectueux du mousse. On me faisait remplir la caisse à aiguilles, chercher du matériel dans le magasin. Quand on pêchait des roussettes, je les dépeçais, faisais sécher la peau qui faisait du papier de verre pour nettoyer le plancher du poste. Les vieux chiquaient et crachaient partout. Le mousse devait ramasser.

Ma deuxième marée a été sur le même bateau et je suis reparti à l’école des mousses. J’ai passé la partie théorique du capacitaire et un brevet pour faire troisième mécanicien.

J’ai été chez Menu, à l’ARPV, comme mousse sur le Flandres, puis sur le Valois. J’ai toujours suivi le même maître d’équipage. Yvon Millet. J’ai été mousse, novice puis matelot et je suis parti au service militaire, à Brest. J’ai fait le Canada, les Etats Unis, les petites et les grandes Antilles, Saint Domingue, le Brésil, l’Afrique, Amsterdam, Londres.

Après, j’ai retrouvé un copain d’école sur le quai, Degris. Je lui ai dit : « Il y a une place sur l’Oeuvre. » Il s’en va sur l’Oeuvre. Le bateau a coulé à l’entrée de la Gironde, perdu corps et biens. Et c’est moi qui devait partir.

J’ai fait vingt ans comme mécanicien, la pêche aux courreaux, les bus de mer. L’hiver, les bus de mer ne fonctionnaient pas, ça me permettait d’aller à l’école pour me perfectionner. J’ai fait quelques remplacements de patrons. Puis j’ai adopté mon enfant. C’est mon meilleur souvenir à la pêche, quand j’ai appris par Radio Conquet que j’étais papa d’un petit garçon, Thomas, né à Tahiti.

J’ai eu un accident de travail sur le Fanny-Gaëtan, un 20,40 mètres, juste avant Noël. On a pris un gros paquet de mer par le cul, ça m’a projeté sur les planches du parc. J’ai pris un coup sur la figure, j’étais tout enflé et le genou droit explosé, les ligaments croisés, le ménisque et tout.

Au retour de marée, je me suis fait opéré à la clinique du genou à Bordeaux mais je n’ai pas complètement récupéré. Je vais bien quelques jours et d’un seul coup, le genou plie et se barre. Donc plus de navigation, retraite anticipée. Je bricole dans ma maison. Mon père a des problèmes à cause de l’amiante. Je l’emmène chez le pneumologue.

Si c’était à refaire, je ferais le métier des oncles à mon fils, les longues lignes à Tahiti. Mon fils adoptif est d’une famille de marins.

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Accident sur le Luc-Bernard

Lors de mon avant-dernière marée, sur le Luc-Bernard, il y a eu un très grave accident à bord. Le croc s’est ouvert a tapé dans la ferme puis sur les collègues qui l’ont pris dans la tête. On les a donc emmenés en Espagne à quatre heures de route. L’un des deux blessés, Serge Delage, le frère de Gérard Raphaël Delage est mort 6 mois après. Le croc avait été sans doute mal révisé à terre, il y avait une paille dedans ou un point de rouille. Ce fut très difficile pour moi de quitter la pêche après ce drame.

 

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De la pêche à la drague

Ma carrière a démarré à la pêche en 1948, à 14 ans. Je n’ai pas fait l’école des mousses, j’ai embarqué directement sans faire l’école des mousses parce que, dans la même année, mon père et mon grand-père se sont perdus au large de la Gironde. On suppose qu’ils ont sauté sur une mine. J’ai obtenu une dérogation pour pouvoir embarquer tout de suite étant donné que j’étais presque soutien de famille. Ce métier me plaisait. Déjà quand j’étais écolier, j’allais traîner le jeudi sur les quais pour voir les bateaux. Je me suis marié en 57. A cette époque, j’étais sur un petit bateau et on avait perdu un homme. Je l’ai vu tomber à l’eau mais je n’ai pas pu le retenir. Ca a fait peur à ma femme : elle ne voulait plus que je navigue. Déjà, elle en avait assez des séparations et de vivre dans l’inquiétude. Avant cet accident, on avait perdu un gars qui s’appelait Pierrot comme moi. Mon beau-père était allé voir ma femme en lui disant qu’il y avait eu un pépin mais qu’on ne savait pas quel Pierrot était concerné. Elle avait commencé à me dire qu’il fallait que j’arrête. Moi, je ne savais pas faire autre chose que marin et j’aurais bien continué à la pêche… Un jour, j’étais sur le quai pour aider aux réparations de l’André-Marie qui venait de se prendre une branlée. Le capitaine d’armement des Ponts et Chaussées passait par là. Le patron qui le connaissait lui a demandé si par hasard il ne manquait personne sur la drague. Il manquait un matelot. C’est comme ça que j’ai embarqué sur la drague en 61 pour 27 ans de boulot. La plupart de ceux qui ont était sur drague avaient fait la pêche avant. A la drague, ce n’était pas du tout la même vie. On pouvait rentrer tous les soirs à la maison. On voyait les enfants grandir. J’ai commencé comme matelot avant de passer mon capacitaire et d’embarquer comme maître d’équipage. Les conditions de travail étaient plus satisfaisantes sauf qu’on gagnait moins bien notre croûte qu’à la pêche à l’époque. Quand on était dans le chenal à draguer, des anciens collègues nous criaient « tu viendras demain matin nous chercher un poisson ». Ca n’a pas duré longtemps. Quand la pêche a commencé à décliner, il n’y avait plus de copains ! Certains marins pêcheurs nous appelaient « les feignants » mais ils étaient bien contents de trouver le chenal pour pouvoir passer. Quand il était bien dragué, ça permettait de rentrer d’une demi-heure à trois quarts d’heure plus tôt.

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Accident sur le Luc-Bernard

Lors de mon avant-dernière marée, sur le Luc-Bernard, il y a eu un très grave accident à bord. Le croc s’est ouvert a tapé dans la ferme puis sur les collègues qui l’ont pris dans la tête. On les a donc emmenés en Espagne à quatre heures de route. L’un des deux blessés, Serge Delage, le frère de Gérard Raphaël Delage est mort 6 mois après. Le croc avait été sans doute mal révisé à terre, il y avait une paille dedans ou un point de rouille. Ce fut très difficile pour moi de quitter la pêche après ce drame.

 

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Rapport de mer du Fomalhaut

Lancement du Fomalhaut en 1964.Je soussigné JONCOUR Yves, patron du chalutier en acier Fomalhaut, appartenant à Monsieur Maurice Onfroy, jaugeant brut 273 tx immatriculé La Rochelle N°5081 armé à la pêche au large par un équipage de 12 hommes tout compris déclare ce qui suit :

Le 10 janvier 1968 sorti du port de La Rochelle vers 13h30 pour les lieux de pêche et être inscrit pour la vente du mercredi 24 janvier. Beau temps NNE.

Je stoppe le 11 janvier vers 4h30 pour mettre en pêche. Une sonde me donne 220m, un point decca une position estimée par Cfe : 46°45’N Ge : 5°15’W sur des fonds de 320m. Faible brise de NNW 10 nœuds. Temps clair. Il y a 1100m de cable filé sur chaque bobine. Soudainement le lock électrique ralentit, un bruit de raclage se fait entendre sur les câbles. Je stoppe. Le matelot de service Marcel Tessol par sur l’arrière larguer le chien ; celui-ci largué, j’effectue une manœuvre qui consiste à revenir sur le train de pêche en sens inverse c’est-à-dire cap au NW à demi vitesse. A peine entamé celle-ci, le câble avant se rabat brusquement sous l’arrière du navire et se rompt. Je stoppe aussitôt et constate que nous sommes tirés en arrière et notre câble arrière passe et repasse sous la cage d’hélice plusieurs fois. J’ordonne au maître d’équipage de filer du câble.

A ce moment là nous apercevons sur l’arrière du navire un fumigène puis presque aussitôt un deuxième fumigène sort de l’eau. Avant ces fumigènes et avant cet incident rien en surface ne pouvait laisser supposer qu’il y avait des sous-marins dans ces parages. J’appelle la station radio du Conquet et l’informe de l’état des choses. J’aperçois alors le kiosque puis le sous-marin qui émerge. Celui-ci est tout peint de noir et me présente aucune marque de signalisation. Je vois sur l’arrière du kiosque notre câble retombant des deux côtés du sous-marin.

Ce submersible se rapproche de nous et se tient au vent par notre travers tribord, il essaie par porte-voix puis par signaux lumineux de prendre contact avec nous, mais trop faible d’une part et indéchiffrable de l’autre il nous est impossible de la comprendre.

J’informe de tout ceci Brest Le Conquet Radio qui me met en communication avec Marine Brest. Celle-ci me demande la description du sous-marin pour l’identifier. A ce moment là je fais hisser les trois lettres du code international « CST » (pouvez-vous quelque chose ?). Sur tableau noir j’inscris les fréquences radio du Conquet que je montre au sous-marin, mais à bord de celui-ci on reste coi. Le sous-marin est éloigné d’environ une trentaine de mètres.

Je décide alors de mettre l’embarcation à l’eau. Celle-ci est montée par le maître d’équipage Blancho et par les matelots Guyot et Michel. Je leur demande d’informer le sous-marin que je serai désireux d’entrer en communication avec lui et de connaître sa nationalité pour informer les autorités compétentes.

Quelques minutes après l’embarcation revient les indications suivantes données par un interprète : « pas d’avaries au sous-marin, longueur d’ondes 281, nationalité anglaise, nom du submersible GRABUS S04, pas de manœuvre de leur côté mais nous de couper le câble à notre bord ».

Une certaine longueur de câble nous relie de la potence arrière au sous-marin. De l’autre côté de celui-ci au vent à lui pend le restant du câble avec tout le train de pêche plus les 1100m du câble avant, celui-ci s’étant rompu.

La montée à bord du sous-marin étant refusée à mes hommes je ne peux que me résoudre à la demande des anglais, couper le câble. Je fais effectuer cette manœuvre et préviens le sous-marin de cette opération. Le sous-marin bat en arrière afin de se dégager. Environ 10 minutes après il semble manœuvrer correctement.

Je suis constamment en relation avec le Conquet qui me prévient que Marine Brest déroute un avion sur nous afin de faire la jonction radio entre le sous-marin et nous.

Vers 16h15 le sous-marin repasse à nos côtés et nous fais signe que tout va bien pour lui et se met en route en surface cap SW.
Vers 16h30 l’avion nous survole et j’entre en contact radio avec lui l’informant que toute manœuvre a cessé et que le sous-marin reprend sa route. L’avion constate ce fait et repart.
Vers 17 heures je mets en route pour La Rochelle après en avoir informé l’armement. CC 115°. Bonne visibilité.

Le peu de câbles restant sur le treuil ne me permettant pas d’assurer la pêche dans de bonnes conditions, de plus la partie arrière ainsi que l’hélice ont été fortement secoués au cours de ces manœuvres.
Dans cette opération nous avons perdu 1100m de câble sur une bobine et 1500m sur l’autre, les panneaux de pêche, le chalut et une paire de bras de 100m joignant les panneaux au chalut sont restés au fond.

Rentrons au port de La Pallice le vendredi 12 janvier 1958 à 8h40 sans autre incident à signaler.

Après avoir porté ces faits au journal de bord je résume le présent rapport que je certifie sincère et véritable me réservant le droit de l’amplifier si besoin est.

Fait à bord le 12 janvier 1968

Joncour

 

Photo : Lancement du Fomalhaut en 1964.

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