Fiche du témoin

Jean-Claude Lucas

Jean-Claude Lucas souhaitait depuis toujours être médecin de Marine. Il est recruté à l’hôpital des armées de Rochefort où il faisait son service en 1969 comme médecin aspirant pour embarquer à bord du France 2. Sa photo en grand uniforme est affichée dans le local explicatif attenant à l'Infirmerie du France 1.

 

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5 - Equipement

Je me suis donc adonné à un état des lieux du matériel médical et de la pharmacie pour en assumer ensuite et plus tard un listing précis qui serait nécessaire à ceux qui me succéderaient. En matière de médicaments, c’était assez élémentaire bien sûr. Les antibiotiques étaient peu nombreux, les antalgiques majeurs introuvables ; il est vrai que on juge cette époque en décalage avec la nôtre. Cependant des tas de choses manquaient vraiment et lors du retour, nanti de mon état des lieux, je me souviens avoir fait un long rapport tapé à la machine et destiné aux autorités sanitaires dont je dépendais et que j’avais remis au commandant Le Bars pour autorité. Cela me rappelle que j’ai embarqué dès mon retour à Rochefort-La Palice, sur un dragueur de mine où les choses étaient bien pires car il ne m’y attendait…qu’une petite armoire murale de pharmacie ; ma présence sur cette petite unité n’était motivée que par la présence de plongeurs sous-marins... alors que nous n’avions aucune formation sur les accidents de plongée, même si il y avait un caisson de recompression à bord. Etant enclin de nature à faire des rapports sur ces carences, je dois reconnaître qu’il en avai été sainement tenu compte en haut lieux.

Le matériel de petite chirurgie sur le France II était sans doute suffisant quoique incomplet.  Il est bien évident qu’on ne pouvait comparer un bloc opératoire d’hôpital avec celui d’un navire. Mais je souris en évoquant ce qui devait exister dans les guerres Napoléoniennes...

 

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