Fiche du témoin
Maurice Garet
Maurice GARET a embarqué comme novice sur le Pingouin à Saint Malo, le 16 février 1952. Il a fait des campagnes de pêche à Terre-Neuve et est devenu patron de pêche pour les armements rochelais. Il a terminé sa carrière comme patron de la Drague TD6.
- Bateaux au mois, bateaux à la part
- Canarons verts au poivre gris
- Cap d'Aunis, la relève de TD6
- Cargos dans la brume
- De mousse à Terre-neuve à patron au dragage
- Des choux et des cirés
- Honneur aux femmes, conversation entre Lionel Salamanca, James Pain et Maurice Garet
- La godaille, une conversation entre James Pain, Maurice Garet et Lionel Salamanca
- Les gants, c'est pour les gonzesses !
- Lutte sans fin contre l'envasement
- Maurice, vous êtes en train de détruire la daurade…
- Nostalgie du bassin des Chalutiers
- Pêcheur de père en fils ?
- Quand j'étais patron de TD6
- Renaissance de la drague
- Roger, je crois que vous avez oublié la pince !
- Un travail archaïque
- « Ah ! C'qu'on s'emmerde ici ! »
La godaille, une conversation entre James Pain, Maurice Garet et Lionel Salamanca
- James Pain : On ramenait la godaille : la godaille, c’est le poisson que le patron, avec l’accord de l’armement, donne aux marins du bord. Le patron a aussi sa godaille.
- Lionel Salamanca : C’était à peu près 2 kilos de poisson par jour.
- James Pain : oui, 2 kg par jour sur les bateaux au mois. Sur les bateaux à la part, il n’y avait pas de quotas. C’était le patron qui décidait : quatre merlus, deux dorades….
- Maurice Garet : des limandes, des soles
- Lionel Salamanca : Il y avait des patrons qui étaient larges. Si c’était un bon patron, il mettait toujours un peu plus…mais, il y avait des patrons qui étaient très stricts. Alors c’était deux poissons, c’est tout ! C’était le bosco qui faisait les parts quand on arrivait en rade à La Pallice. Généralement, on stoppait là, avant d’entrer, à attendre les portes. Le bosco faisait les parts sur le pont puis chacun prenait sa part et la mettait dans son panier.
- James Pain : c’était pour la maison… mais souvent… quand on arrivait chez nous, on avait tout distribué et il n’en restait même plus pour la maison, ça arrivait !
- Maurice Garet : J’en gardais toujours.
- James Pain : Moi, ma femme elle donnait tout
- Lionel Salamanca : chez nous, il n’y avait pas de frigo, pas de congélateur…On ne pouvait pas garder. Cela n’existait pas. Maintenant, si tu vas à la pêche et que tu pêches trois poissons de trop…Tu le mets au congélateur…
- James Pain : En plus de ça, nous, on avait mangé du poisson pendant 15 jours, alors le poisson…