Fiche du témoin
Maurice Garet
Maurice GARET a embarqué comme novice sur le Pingouin à Saint Malo, le 16 février 1952. Il a fait des campagnes de pêche à Terre-Neuve et est devenu patron de pêche pour les armements rochelais. Il a terminé sa carrière comme patron de la Drague TD6.
- Bateaux au mois, bateaux à la part
- Canarons verts au poivre gris
- Cap d'Aunis, la relève de TD6
- Cargos dans la brume
- De mousse à Terre-neuve à patron au dragage
- Des choux et des cirés
- Honneur aux femmes, conversation entre Lionel Salamanca, James Pain et Maurice Garet
- La godaille, une conversation entre James Pain, Maurice Garet et Lionel Salamanca
- Les gants, c'est pour les gonzesses !
- Lutte sans fin contre l'envasement
- Maurice, vous êtes en train de détruire la daurade…
- Nostalgie du bassin des Chalutiers
- Pêcheur de père en fils ?
- Quand j'étais patron de TD6
- Renaissance de la drague
- Roger, je crois que vous avez oublié la pince !
- Un travail archaïque
- « Ah ! C'qu'on s'emmerde ici ! »
Quand j'étais patron de TD6
Je commandais le dragage et les travaux qui s'y rattachaient : transporter la vase au large, s'occuper de l'embarquement et du débarquement, et des porteurs. Il y avait 2 porteurs, le Saint Marc et le Bout Blanc. La drague TD6 n'était pas autonome, il lui fallait ses deux porteurs. C'était une drague à godets, une chaîne de godets montée sur une élinde. Cela constituait une chaîne continue, comme une noria. Elle pouvait dévaser sur une largeur de 50 à 100 mètres. Quant à la profondeur, nous respections les indications. Par exemple, dans le chenal, nous allions à 5 mètres en dessous du zéro des cartes, c'est-à-dire au niveau de la plus basse mer. Il fallait qu'il y ait de l'eau pour rentrer dans le port quel que soit le coefficient de la marée. Ses porteurs pouvaient contenir 300 m3 chacun. Ils avaient des fonds qui s'ouvraient pour délester la vase aux endroits prévus. On allait à l'est du Lavardin. Tout autour du porteur, il y avait des ballasts pour que le bateau reste en flottaison quand le fond s'ouvrait. Sur le train de dragage, il y avait 24 hommes d'équipage, 12 sur la drague et 6 pour chaque porteur.