Fiche du témoin
Georges Bourriau
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Georges Bourriau : cuisinier à la pêche et au commerce
J’étais cuisinier pâtissier de métier. Je travaillais dans les hôtels de La Rochelle. J’étais en congé et un copain m’a dit : « ça te plairait de naviguer ? » J’ai dit oui. J’ai mis le doigt dans l’engrenage et j’y suis passé tout entier. J’ai commencé sur le Sterne, armement Lebon, dans les années cinquante. J’ai continué sur le Lésio, le Bernache, le Nord Caper, de Castaing, et l’Orage de Gaury. J’ai fait tous les Dahl, sauf l’Hourtin. Sur les bateaux au mois, je ne faisais que la cuisine, sur les bateaux à la part, je participais à tout le travail. J’ai navigué pour Dahl jusqu’en 64 ou 65 et je suis parti sur le Géo André et le Guy Boniface, armement Onfroy, à la sardine, sur les côtes du Maroc.
Sur les bateaux de La Rochelle, j’embarquais quatorze jours de viande, les légumes appropriés, des moules et des sardines fraîches. Sur les Dahl, on était quatorze. On a fini avec de grands bateaux superbes, le cuisinier avait son bureau. C’était ultra moderne.
Mon meilleur souvenir à la pêche, c’est quand on rentrait à la maison. Le plus mauvais souvenir, c’est sur le Stern. On était trempés comme des soupes, nuit et jour.
A Abidjan, j’ai trouvé un embarquement à l’Orstom, (Office national pour la recherche scientifique en territoire d’outre-mer), sur le Capricorne comme cuisinier intendant.. Au bout de quelques années, j’ai demandé ma mutation dans le Pacifique, en Nouvelle Calédonie. J’ai embarqué sur le Coriolis.
Mon meilleur souvenir, c’est la géophysique. En Nouvelle-Calédonie, on faisait la pêche aux nodules polymétalliques, par des fonds de 3 000 à 4 000 mètres. Et sur ces fonds, il y a des gisements de dents de requins et le nodule se concrétise sur ces dents en ivoire. J’ai pris ma retraite à 66 ans.